Le journal britannique The Telegraph a suscité une vaste controverse après avoir publié une information selon laquelle la championne olympique algérienne Iman Khalif a subi un test biologique lors des Championnats du monde de boxe 2023, dont les résultats ont révélé qu’elle a une structure génétique masculine (XY), selon un rapport médical délivré par des laboratoires internationaux accrédités.
Le test a été effectué à la demande de l’Organisation mondiale de la boxe (WBO), qui a exigé des analyses supplémentaires pour déterminer si Khalif pouvait participer à des compétitions féminines, ce qui a mis en lumière un débat complexe sur les normes biologiques et les normes de genre dans le sport féminin, un sujet sensible qui a émergé ces dernières années avec des cas similaires qui ont suscité un débat juridique et éthique important.
Malgré les succès d’Eman Khalif dans la compétition féminine, le nouveau rapport médical soulève de sérieuses questions quant à la légalité de sa participation dans la catégorie féminineet à l’impact sur le principe de l’égalité des chances entre les concurrents, en l’absence de normes unifiées pour traiter les conditions spécifiques au genre.
Alors que les milieux sportifs et médiatiques réagissent à ces développements, on observe un silence officiel du côté algérien, puisque ni le ministère des Sports ni le Comité olympique algérien n’ont émis de position officielle à ce jour, et qu’Iman Khalif n’a pas non plus commenté personnellement ce qui a été mentionné dans le rapport britannique.
L’affaire revisite le débat mondial sur les tests biologiques et de genre dans les sports de compétition, et sa pertinence pour les réalités contemporaines à la lumière du progrès scientifique et de la diversité des genres, entre les appels à garantir la justice sportive d’une part, et le respect des identités individuelles d’autre part.
